BEAUTÉ ENCHANTÉE, JUSQU’AU BOUT DE SES RÊVES

Lorsque la jeune trentenaire nous a contactés, nous avons tout de suite été séduits par sa belle énergie. À 28 ans, cette puéricultrice de formation a eu un déclic à la naissance de sa fille. « J’ai eu envie de passer à autre chose, de changer de vie. Il faut dire que l’univers de l’esthétique m’attirait depuis toujours, mais que ma maman m’en avait dissuadée. Comme je n’avais pas les moyens financiers, j’ai décidé de me former petit à petit, tout en continuant à travailler à la crèche. J’ai commencé par une formation en extensions de cils et en microblading chez EBA Esthétique. La formatrice Amelle a changé ma vie. Elle m’a aidée à me former et à passer mon jury central. »

Les leçons du passé

Son diplôme en poche, elle décroche son premier emploi dans un spa à Tours et Taxi, à Bruxelles. Là encore une fée la prend sous son aile. « Isabelle, la Spa Manager, m’a enseigné les bases du métier. Ma soif d’apprendre était inépuisable ! » Seule ombre au tableau : le côté « travail à la chaîne » du spa. « Certains jours, après 10 massages, j’étais à ramasser à la petite cuillère ! »

Lors de sa 2e expérience dans un centre anti-âge réputé, Émilie déchante très vite. « C’est un très bel endroit, à la pointe des technologies. Au début c’était merveilleux, j’avais plein de protocoles à apprendre. Et puis le chiffre a commencé à prendre de l’importance. Je devais vendre des cures à 1000 €, des produits à 200 €… Tous les matins, on nous expliquait ce qu’on devait proposer à tel client. Le soir, on refaisait le point. Après trois mois et un burn-out, j’ai pris les jambes à mon cou. »

Le grand saut

Après ces expériences décevantes, Émilie décide de se lancer en tant qu’indépendante. « Je rêvais d’un endroit à l’ambiance spa et zen. Ce qui me motive au quotidien, c’est le bonheur que je peux apporter à l’autre, offrir une parenthèse où l’on oublie tous ses tracas et son stress. » Et s’il fallait encore croire en un signe du destin, une nuit elle rêve de son père, décédé il y a trois ans. À son réveil, elle se souvient de ces mots qu’il lui a lâchés : « Beauté enchantée ». C’est décidé, elle aura son propre centre et il portera ce nom-là ! Inauguré en novembre dernier, son institut est situé dans un quartier calme et aéré de Molenbeek. Il se compose de deux espaces. Le premier, côté rue, est dédié à l’onglerie, le second est une cabine spacieuse décorée avec goût. La jolie fresque sur le mur, c’est elle ! C’est là qu’elle prodigue tous ses soins et massages pour le visage et le corps.

Clientèle de quartier et de réseaux

La magie du bouche-à-oreille et des réseaux sociaux attire à la fois une clientèle de quartier plutôt âgée intéressée par les pédicures, et une clientèle via les réseaux sociaux, plus jeune, en quête de prestations autour du regard et du maquillage semi-permanent. Mais la jeune femme confie : « C’est vraiment par l’épilation que les clients arrivent chez moi. Petit à petit, la confiance s’installe et ils testent un autre service. Pour les soins visage, je suis toujours en recherche de nouvelles marques à tester. Je veux garder des prix accessibles. Quant aux massages, j’essaie de me limiter à un par jour pour pouvoir donner toute mon énergie. »

Cheffe d’orchestre

À l’exception de l’onglerie, la jeune esthéticienne gère tout de A à Z. « J’ai une vision très claire de ce que je veux. Je compte investir dans d’autres formations, de nouveaux appareils. Bien sûr ça prend du temps, mais on n’a rien sans rien. Pour les réseaux sociaux, c’est très instinctif. On est dans un monde où on ne peut pas s’en passer. Il faut montrer ce qu’on fait, dévoiler sa personnalité… Tout ce que je fais, je le fais avec mon cœur ! » Ainsi, elle a décidé de ne pas proposer de produits à la vente. « Je ne veux pas créer ce type de relation avec ma clientèle. J’ai été trop dégoûtée. Ça ne m’intéresse pas ! » Et de fait, au vu des commentaires positifs laissés par ses clientes sur les réseaux, force est de constater que sa stratégie est payante !

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